Tout sourire! |
Photo souvenir en attendant le starter! |
Les consignes du coach Christophe Malardé sont claires: il ne faut pas partir trop vite afin de garder un maximum de jus et ne pas lâcher des cartouches inutilement dès le début. Je respecte les consignes à la ligne, tout se déroule pour le mieux, mais un problème que j'ignorais est la présence d'une pollution de dingue qui m’empêche de respirer convenablement, il n'y a pas à dire il fait bon vivre en campagne et en bord de mer, quelle est belle notre Bretagne!!!
J'avale les premiers kilomètres, je ne me prend pas la tête comme d'habitude et je cours. Il faut me préserver, et bien gérer, donc j'enfile les kilomètres comme des perles sans regarder ma montre. Etant donné qu'il y a un joli paquet de monde derrière moi, je sais que tout va bien, il n'y a pas de quoi se préoccuper.
Le Parthénon est déjà bien loin, je n'oublie pas de boire et de m'alimenter convenablement. La fameuse barrière horaire du km80 que je redoutais tant se passe nickel car je passe en moins de 8h, une bonne chose de faite, car je la redoutais un peu, le timing était serré! Je m'attarde pas et continue mon bonhomme de chemin tout en sachant que les ravitos sont tous les 3-4 kilomètres.
Après l'entrée, le plat de résistance: La montagne.
La montagne c'est dure, raide et abrupte, je m'en souviendrais de celle la, il n'y a pas le choix, le chemin qui mène à Athènes passe par là, donc je monte mais c'est compliqué dans les chemins. Après 7 kilomètres de montée et un dénivelé de fou, j'atteins le sommet, c'est la délivrance, pas le temps d'admirer le paysage, ravitaillement en eau puis place à la descente, mais quelle descente... Un truc de fou!!! Mes cuisses et mes ischios s'en souviennent encore, j'avais planifié pas mal de choses, mais la course est faite d'imprévu et la chute peut en faire partie. Malheureusement, j'ai gouté à cette dernière et là ça fait mal, donc je termine en marchant pour m'économiser et me refaire un peu la cerise. Le problème dans cette affaire: le moral en a pris un coup, et cerise sur le gâteau: j'ai perdu mes potes qui m'accompagnaient.
Paysage magnifique, chaleur étouffante! |
Une fois arrivé en bas de la première montagne, je fais un ravito express car je veux essayer de me reconnecter au plus vite avec mes collègues. Je repars, je prends à droite, et j'attaque une nouvelle descente, le rythme est bon. Me voilà en bas, je croise une voiture avec des jeunes, ils s'arrêtent je leur demande ma route, et là surprise, ils m'annoncent que je me suis égaré, et que je n'ai rien à faire de ce coté de la montagne. Pas le choix, il faut rebrousser chemin, 5 kilomètres de rab... Génial, euh non je plaisante, j'enrage plutôt...! Rrrrr!!!!! Demi tour sec, et c'est reparti, j'attaque la montée. Quand je retrouve la trace initial, le constat est simple: 10bornes en plus, et 1h10 dans le baba.
Le moral est dans le sac, pour couronner le tout, il faut ajouter une chute, et à partir de ce moment cela devient de plus en plus compliqué, la tête me lâche. Je suis à la ramasse complète, j'en suis au km 151 et là ma petite famille va prendre le relais: réconfort, soutien, tout va y passer pour que je reste dedans, et que je reparte de l'avant. Il reste encore une centaine de kilomètres, je suis dans le dur, et les conditions météorologiques ne m'arrangent pas non plus, la température approche les 40°C en journée, pour descendre à 10°C la nuit et encore plus bas lors des passages montagneux (6°C), décidément quand rien ne va...
Descente en plein cagnard! |
Je souffre, je souffre, mais un petit breton ne lâche pas comme ça, et puis ce n'est rien par rapport à ceux qui
se battent tous les jours pour vivre ou survivre, moi je cours car c'est un besoin, qui plus est vital suite à ma maladie, c'est un combat de tous les jours.
Seulement au lever du soleil, j'atteins le km182, et je décide de rendre mon dossard, je me sens pas apte à boucler les kilomètres restants, sous cette chaleur, c'est avec regrets, amertume que je quitte mon Spartathlon. J'en avais rêvé, fait refait une multitude de fois dans ma tête, à m'en rendre malade pendant 3jours, allant même jusqu'à ne plus en dormir, mais je suis en vie, et c'est bien la le principal.
Je l'ai voulu, la course est un besoin vital pour moi, donc je ne me plains pas, mais c'est un constat, il faut être à l'écoute de son corps et c'est certainement pour cela qu'à 47ans, je cours encore et toujours, et en plus vers l'infini!!!
En conclusion, mon Sparta se finit sur un abandon après 27h de course et 202km. C'est une expérience mais pas un échec, et j'espère y retourner l'année prochaine si je trouve des partenaires.
La récupération post Spartathlon, s'est bien déroulée avec une reprise cool à Ploufragan (22) lors de la course du Barrage, le 13 Octobre, par un petit 16km mais qui a eu le chic de me faire mal aux jambes. Ensuite ce fut la reprise des entrainements sous la houlette de mon coach Chris...
Kenavo
Paskal
Le Gwenn Ha Du est de sortie! |